A16 TRANSJURANE
Histoire

Historique du projet A16 - Transjurane

Des premières études à la naissance officielle de la "N16" en 1984

Le tracé de la Transjurane tel qu'on le connaît aujourd'hui est le résultat d'une série d'études de variantes qui ont été initiées à partir de 1964 et qui seront finalisées près de 20 ans plus tard avec l'inscription de la "N16" dans le réseau des routes nationales par les Chambres fédérales en 1984. Cette concrétisation constitue l'aboutissement d'une revendication régionale.


Durant cette période, plusieurs interventions politiques (pétitions, motions, postulats) ainsi que la création de la République et Canton du Jura en 1979 contribuèrent à la décision des Chambres fédérales (1er octobre 1984) de compléter le réseau des routes nationales suisses en y inscrivant la Transjurane, sous la dénomination de Route Nationale N°16, ou N16, dénomée aujourd'hui A16 selon la nouvelle nomenclature fédérale eurocompatible.


Le tracé de la Transjurane a été influencé par de nombreux critères, selon les buts que les intervenants lui assignaient, selon leur provenance ou selon les intérêts régionaux qu'ils entendaient défendre.

 

Canton du Jura:
- avant 1966: liaison Berne - région Belfort par un itinéraire rectiligne Clos-du-Doubs - Franches-Montagnes.
- 1966: Boncourt (Déridez) - Mont de Coeuve - Ouest d'Alle, et de là, deux variantes: 1) Rangiers - La Roche - St-Brais - Tramelan - Pierre-Pertuis - Bienne; 2) La Malcôte - Tunnel des Rangiers - Nord-Montavon - Bois de Robe - Sud-Develier - Delémont - Moutier - Oensingen.
- 1970: en raison des difficultés rencontrées par la traversée de Delle (France), le point de passage à la frontière est déplacé à l'ouest entre les fermes de la Queue-au-Loup et des Boulaies, à la demande des autorités françaises.

 

District de Moutier
-1966: liaison Court - Romont.
-1968: liaison Bévilard - Péry.
-1977: en variante du tracé antérieur à 1966, liaison Tramelan - Corgémont par un tunnel.
-1977: tunnel sous le Harzer d'Elay - Welschenrohr (liaison avec Laufon et Delémont) et tunnel sous le Balmberg jusqu'à Balm près de Günsberg.
-1979: tunnel sous le Weissenstein de Gänsbrunnen à Oberdorf (transformation du tunnel ferroviaire du SMB en tunnel routier).
-1979: initiative pour un tunnel sous le Balmberg, Welschenrohr - Günsberg - Wiedlisbach.
-1992: Moutier - Granges par un tube parallèle au tunnel ferroviaire.

 

De 1975 à 1979, plusieurs variantes sont étudiées, aboutissant au "Projet général 1979" qui servit de base au "Groupe de travail Transjurane" pour l'établissement de son "Rapport de 1981", un argumentaire destiné aux parlementaires fédéraux en vue de l'inscription de la Transjurane dans le réseau des routes nationales.

 

Le Rapport de 1981 retient le tracé suivant: Boncourt - Porrentruy - St-Ursanne - Delémont - Moutier, et de là, une branche en direction de Tavannes - Bienne et une branche en direction de Balsthal - Oensingen (A1).

Les autorités fédérales donnèrent alors la priorité à la première branche (direction Tavannes-Bienne), la seconde étant différée en raison des coûts et des réticences du Canton de Soleure.

 

bulletin de vote

Le vote populaire du 7 mars 1982 dans le canton du Jura est une date importante dans l'histoire de la Transjurane: par 18'426 oui (71%) contre 7'514 non, les Jurassiens acceptent le principe de la construction d'une route nationale de Boncourt à la Roche St-Jean. Participation à cette votation: 57%.

 

1984: inscription de la "N16" dans le réseau des routes nationales

 

Deux ans plus tard, les Chambres fédérales inscrivent la Transjurane dans le réseau des routes nationales. La phase concrète de l'établissement du projet général, avec la définition exacte du tracé, peut dès lors démarrer. Le tracé retenu est le suivant : BONCOURT - LE MAIRA - BURE - COURTEDOUX - PORRENTRUY - COURGENAY - ST-URSANNE - GLOVELIER - BASSECOURT - DELÉMONT - COURRENDLIN - ROCHES - MOUTIER - COURT - SORVILIER - BÉVILARD - MALLERAY - PONTENET - LOVERESSE - RECONVILIER - TAVANNES - SONCEBOZ - LA HEUTTE - BIENNE.

 

Premiers coups de pioche

 

Canton du Jura: 23 septembre 1987

Le premier coup de pioche de la construction de l'A16 dans le canton du Jura a été donné le 23 septembre 1987 à St-Ursanne, avec le démarrage des travaux d'excavation de la galerie d'accès à la future galerie de reconnaissance du Mont Terri. Retour sur cet événement avec la presse régionale de l'époque.

-Le Pays du 24 septembre 1987, page 1 et pages 4-5

 

Jura bernois: 8 septembre 1989

Dans le Jura bernois, le 1er coup de pioche est intervenu le 8 septembre 1989 avec le début des travaux de la galerie de reconnaissance du tunnel du Pierre-Pertuis, entre Sonceboz et Tavannes.

-Le Pays du 9 septembre 1989, page 1 et page 7.

 

Les buts assignés à l'A16 Transjurane

Si les nombreuses études de variantes menées depuis 1964 ont permis d'aboutir au choix du tracé par élimination successive des variantes inadéquates, elles ont surtout et d'abord contribué à définir concrètement les buts assignés à ce nouvel axe de communication:

>DÉSENCLAVER la région jurassienne en la reliant aux réseaux autoroutiers suisse et français par une voie rapide et relativement directe de manière à augmenter son accessibilité et son attractivité.

>RELIER entre elles de manière optimale les diverses régions du canton du Jura et du Jura bernois.

>DESSERVIR au mieux les communes traversées en créant suffisamment d'accès. De Boncourt à Bienne, ce ne sont pas moins de 24 jonctions ou demi-jonctions qui permettront au trafic d'entrer ou de sortir de l'A16.