Le canton
de Berne a soumis à la Confédération deux variantes pour l'achèvement du
tunnel de contournement de Moutier, situé sur le tronçon Roches-Court de
l'A16 Transjurane. Selon la variante choisie, il faut compter avec un
surcoût de 124 à 158 millions de francs, dû en grande partie à la
situation géologique. Environ 65 millions de francs peuvent être
compensés. Ainsi, pour l'ensemble de ce tronçon, la facture devrait être
de 59 à 93 millions de francs supérieure aux prévisions. Les
négociations actuellement en cours permettront de déterminer quelles
parts seront assumées respectivement par l'entreprise de construction et
par les pouvoirs publics (Confédération et canton). Le reste des travaux
de construction du tunnel de contournement de Moutier continuent. Selon
les prévisions actuelles, le tronçon Roches-Court pourra être achevé à
la date prévue, en 2011.
Au début de l'été 2000, un
appel d'offres a été lancé pour les travaux de construction des deux
galeries du tunnel autoroutier de Moutier. Dans ce cadre, des méthodes
de forage traditionnelles étaient prévues; le recours aux explosifs
était par contre exclu. Une entreprise a proposé une variante:
l'utilisation d'un tunnelier. Cette option présentait des perspectives
d'économies au niveau de la durée et du coût des travaux.
La zone géologique
problématique engendre un surcoût
Les travaux au niveau du portail sud ont commencé en été 2001. Le
tunnelier est entré en action le 31 octobre 2002. Fin février 2003,
après avoir foré quelque 185 mètres de la galerie côté aval, il a
pénétré dans une zone géologique problématique. Celle-ci a provoqué le
blocage de la tête foreuse; la poursuite des travaux a ainsi été rendue
impossible. Pour remédier à la situation, des sondages supplémentaires
ont été demandés. Toutes les parties prenantes ont travaillé à la
recherche d'une solution. Par la suite, le tunnelier a pu être débloqué.
L'évaluation définitive en matière de géologie a été achevée à fin avril
2004. Elle montre qu'il est opportun de terminer la première galerie
avec le tunnelier, moyennant des travaux préalables de consolidation du
terrain dans la zone problématique. Les principales options pour
l'achèvement de la première galerie consistent en deux variantes. En
fonction de la variante choisie, le surcoût provoqué par la situation
géologique sera de l'ordre de 124 à 158 millions de francs, selon les
estimations actuelles. Quant au mode de construction de la seconde
galerie, il fait actuellement l'objet de discussions entre la
Confédération et le canton. En outre, le renoncement provisoire de la
seconde galerie est à l'étude.
Meilleures
connaissances en matière de géologie
Les sondages géologiques préalables ne peuvent jamais donner une
description du sous-sol exacte à 100 pour cent. Aussi n'est-il pas
exceptionnel de rencontrer des difficultés telles que celles qui sont
survenues. Grâce aux sondages supplémentaires, les connaissances
géologiques de la zone en question sont meilleures aujourd'hui que lors
du début du projet. Si l'évaluation géologique de départ avait été aussi
détaillée, une autre méthode de construction aurait été choisie, dont le
coût aurait avoisiné l'ordre de grandeur de l'estimation actuelle du
coût global.
Compensation partielle
au moyen de réserves
Une partie du surcoût de la première galerie du tunnel de Moutier, dû en
grande partie aux conditions géologiques, peut être compensée par la
baisse des dépenses dans le cadre de la construction d'autres sections
du tronçon Roches-Court. Celles-ci coûtent en effet quelque 65 millions
de francs de moins que prévu. Ainsi, selon la variante choisie pour
l'achèvement de la première galerie, il faut compter avec un surcoût de
59 à 93 millions de francs, qu'il était impossible de prévoir.
Négociations entre le
maître d'ouvrage et l'entreprise de construction
La Confédération et le canton prendront position dans les mois qui
viennent au sujet de la suite à donner aux opérations, et de la question
de la répartition des risques entre les pouvoirs publics et l'entreprise
de construction. Pour ce qui est du surcoût, il faut en premier lieu
déterminer qui est responsable pour assumer le fait que la situation
géologique présentait des caractéristiques inattendues. Des discussions
sont actuellement en cours pour fixer la répartition des risques entre
le maître d'ouvrage (Confédération et canton) et l'entreprise de
construction.
Date d'ouverture
respectée: 2011
Le reste des travaux de construction du tunnel de contournement de
Moutier se poursuit. Le retard de l'ouverture du tunnel n'aura pas
d'influence sur le délai de mise en service du tronçon
Roches-Moutier-Court de l'A16. D'après les prévisions actuelles, il sera
ouvert à la date prévue, en 2011.
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